La principale caractéristique des volets est de modifier le caractère habituel de l’aile. Nous les utilisons pour le décollage et l’atterrissage uniquement. Ils sont généralement partiellement braqués au décollage et complètement à l’atterrissage. Afin d’être le plus efficaces possible, les volets ne sortent et ne rentrent pas dans le même ordre. Pour la sortie, par exemple, sur Boeing 747-400, le premier cran correspond à la demi-sortie des becs puis la sortie complète des becs. Les volets ne sortent qu’à partir du troisième cran.
Les becs ont un rôle similaire à celui des volets. L’un n’est d’ailleurs pas utilisable sans l’autre. Nous possédons dans l’avion une commande électrique permettant la sortie des becs identique à celle des volets. On ne peut donc pas utiliser un dispositif sans l’autre. En ce qui concerne les becs DLE, je ne peux malheureusement pas vous donner plus d’informations étant donné que les avions de ligne sur lesquels je vole n’en sont pas équipés. Je pense toutefois qu’ils ont le même rôle que des becs classiques.
Les vortex generators sont des dispositifs utilisés pour rendre l’ensemble de l’aile efficace. Ce sont des régénérateurs de couche limite. En réalité, lorsque les filets d’air ne s’étendent pas sur la totalité de la surface de l’aile, les vortex generators créent un « tourbillon ». Celui-ci permet à l’air de s’étendre sur l’ensemble de la surface de l’aile.
Les régénérateurs de couche limite englobent les vortex generators. En fait, les filets d’air sont plaqués sur l’aile, la vitesse de décrochage est donc réduite, l’avion peut avoir des incidences plus importantes. Ils ne sont pas présents sur les avions de lignes modernes comme l’A380. Airbus effectue de nombreux tests en soufflerie. Des dispositifs plus aboutis sont donc utilisés. Par exemple sur l’A380 ou le Boeing 747-400, l’aile se tord lorsque la portance se crée (au décollage.)
Les ingénieurs se sont aperçus qu’environ 10 % de l’aile était inutile. Cette partie se situait toujours à l’extrémité. Ils ont alors pensé à faire des ailes plus longues mais le problème persistait. Les filets d’air n’étaient pas fixés et créaient des zones instables. Les winglets fixent donc les filets et les empêchent de créer ces zones inconfortables pour les passagers, tout en améliorant la portance.
Les avions que vous avez cité présentent un point commun : ils sont composés en majorités de carbone. Le fuselage est donc plus léger. En matière d’éléments hypersustentateurs, ces avions ne possèdent pas d’éléments « révolutionnaires ». Malgré tout, ces nouveaux matériaux permettent de réaliser de nouvelles formes qui rendent les ailes plus aérodynamiques.