UN PEU D’HISTOIRE…




I/ ORIGINE DES VOLETS

Harlan Davey FOWLER né en 1895 est ingénieur et inventeur américain. Au cours de sa carrière éclectique, il devait être impliqué, de 1922 à 1925, dans la réalisation du dirigeable Shenandoah à la Naval Aircraft Factory, puis, chez Pitcairn, concevoir le Mailwing.

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Un Mailwing

S'il travaille ensuite pour le compte de Fokker, Glenn Martin et Consolidated, il accède à la notoriété grâce à la mise au point du volet hypersustentateur qui porte son nom et qui assure une plus grande portance pour une surface de voilure réduite.

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Les volets Fowler du Constellation sont constitués de cinq éléments sur chaque aile. Ils augmentent la courbure et la portance, permettant des décollages et atterrissages plus courts. Les ouïes visibles au niveau du bord de fuite servent au système de pressurisation et de chauffage de la cabine.




II/ EVOLUTION DES VOLETS

Les premiers avions de ligne à grand rayon d’action comme le super constellation de Breitling sont équipés de volets Fowler. Ils sont utilisés en basses vitesses, d'une part, pour réduire la vitesse de l'avion et d'autre part, pour augmenter l’assiette de décrochage.

La seconde guerre mondiale arrive alors et l’aviation militaire fait un nouveau progrès : la vitesse. Les avions comme le Spitfire atteignent des vitesses beaucoup plus importantes. Ils deviennent de plus en plus maniables. Cependant, ces avions ne sont pas équipés de volets. En effet les dispositifs hypersustentateurs étant trop lourds, ils sont supprimés au profit d’armes. Aujourd’hui encore, les avions militaires à aile Deltas ne sont pas équipés de volets. Ces derniers sont trop lourds et trop encombrants. En revanche, les ailerons permettant le tangage et le roulis s’abaissent lorsque l’avion atteint des vitesses moins importantes. Ils « remplacent » ainsi les volets.

Les volets sont donc uniquement utilisés dans le secteur civil. Tous les avions de ligne en sont équipés depuis les années 1950 à l’exception du Concorde qui utilisait le même principe que les avions militaires. La particularité du Concorde fut bien sûr sa vitesse impressionnante (mach 2.02 en croisière). Les décollages et atterrissages s’effectuaient donc à des vitesses élevées (vitesse du décollage du Concorde d’environ 400 km.h-1 contre environ 300 km.h-1 pour un Airbus A380) d’où son inclinaison importante durant ces phases de vol.

Comme nous l’avons vu dans la partie Interview, les avions « futurs » comme l’Airbus A350 sont équipés de ces dispositifs. A l’heure actuelle, les ingénieurs n’ont pas trouvés de système plus efficace. Notons toutefois que le carbone autorise de nouvelles formes plus aérodynamiques et par conséquent les volets deviennent de plus en plus efficaces.

Les innovations sont généralement découvertes un peu par « hasard » dans des souffleries. Les winglets, par exemple, furent découverts en par 1974 l’américain Richard Whitcomb dans le centre de recherche de la NASA. En effet, celui-ci s’est aperçu qu’environ 10% de l’extrémité de l’aile était inutilisée. Il a alors eut l’idée de mettre en soufflerie un petit bout de carton au bout de l’aile. C’est alors qu’il découvrit que les tourbillons marginaux étaient réduits. Ces dispositifs furent ensuite utilisés sur les avions de ligne et le sont encore aujourd’hui. Depuis les années 1920, d’autres types de volets (cf. page Volets) furent élaborés. Ces derniers ne furent pas toujours aussi efficaces que les ingénieurs le souhaitaient. Certains types ont d’ailleurs été abandonnés depuis.




III/ ORIGINE DES BECS

En 1934, le ministère de l’aviation britannique demanda la création d’un nouvel appareil utilisable dans un rôle de soutien et de coopération au profit des troupes terrestres. Composé d’une excellente plate-forme d’observation et une capacité A.D.A.C (Avion à Décollage et Atterrissage Court). Le Lysander répondit à cette demande :

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Un Lysander


Les deux premiers prototypes effectuèrent leur vol initial le 15 juin 1936, et le Lysander Mk1 entra en service en juin 1938. La production démarra tout de suite à plein rendement en continua jusqu’en janvier 1942 avec un total de 1652 appareils construits. Le plan de la voilure était doté d’un certain nombre de becs hypersustentateurs et de volets permettant une ascension rapide. Cet avion fut utilisé dans le transport d’agent secret en territoire ennemi durant la seconde guerre mondiale. Il est comparable sur bien des points au Fieseler Storch de la Luftwaffe.

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Un Fieseler Storch



IV/ EVOLUTION DES BECS

Les volets ne furent pas utilisés sur les avions de combat durant la seconde guerre mondiale. Cependant, ils le sont aujourd’hui sur les avions militaires. En effet les becs combinés aux volets provoquent une portance réellement accrue. Sur ces avions, les ailerons ont un rôle de volets et les becs sont réellement présents.

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Ces dispositifs restent toutefois très utilisés sur les avions de ligne et sont utilisés avec les volets. (cf : Interview)

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